Le lieu
Les camarades d’Alter-habitat Midi-Pyrénées nous avaient réservé une salle au « Vélo sentimental », restaurant de « La maison du vélo » à Toulouse. Lieu particulièrement coquet et accueillant où nous avons pu prolonger la discussion autour d’une table, devant un verre et de bons plats.
Les participant.e.s
La petite vingtaine de personnes présente est venue de la région de Toulouse, excepté les six membres du réseau de la Coordin’action Nationale de l’Habitat Participatif qui tient son assemblée générale le lendemain dans la ville.
Des gens en questionnements, à la recherche d’informations. Certain.e.s dans des groupes-projets, comme « la jeune pousse ». D’autres dont les projets n’ont pu aboutir et ont vu leur groupe éclater, des individu.e.s et un couple en recherche de groupes-projets, ou encore une accompagnatrice, venue pour les rencontres du RAHP (Réseau des Accompagnateurs professionnels de l’Habitat Participatif), journée qui avait également lieu à Toulouse l’après-midi même.
L’introduction de Hal’âge
Courte présentation de l’association, de son histoire, de ce qu’elle a fait jusqu’ici, de ce qu’elle met en action en appuyant sur :
- sa fonction réseau/ressource au croisement de l’habiter participatif et du vieillir, et de l’importance de la place et de l’apport de chacun.e dans ce réseau ;
- un concept d’accompagnement non professionnel appelé « compagnonnage » sur la prise en compte du vieillir dans les projets d’habitat participatif ;
- le fait que nous sommes là aussi parce que nous avons besoin de collaboratrices/teurs qui pourraient être relais de l’association sur la région de Toulouse.
Ce qui s’est dit dans la salle
La majorité des personnes présentes est familiarisée avec l’habitat participatif.
Ces personnes sont à la recherche d’informations sur des projets qui se monteraient et qu’elles pourraient rejoindre. Ou encore elles veulent monter des projets et ne savent pas comment s’y prendre, cherchent d’autres personnes, hésitent devant l’ampleur de la tâche, même si déterminé.e.s, se demandent par quel bout commencer. D’autres ont monté ou montent des projets, rencontrent ou ont rencontré des difficultés, certaines ont réussi. Toutes témoignent des difficultés que l’on rencontre régulièrement lorsque l’on monte des projets d’habitat participatif.
Ces personnes, outre le besoin de se mettre en réseau, ont en commun de vouloir « habiter autrement, pour vieillir autrement », ni seules, ni en EHPAD ou autres établissements pour vieilles et vieux. Cela s’est traduit par une façon d’échanger assumant complètement le fait d’être vieille ou vieux.
Elles nous disent :
- Le temps que n’ont pas les vieilles et les vieux, que le montage des projets dure trop longtemps, que la réussite est trop souvent aléatoire. Certain.e.s continuent quand même malgré les échecs.
- L’important c’est aussi de faire avancer les choses.
- Comment elles ont du accompagner ou accompagnent parents et mari à l’EHPAD. Combien cette expérience est douloureuse, qu’elles ne peuvent pas envisager cette solution pour elles-mêmes.
- Qu’elles envisagent un « projet pour la seconde moitié de la vie » :
– Deux femmes aimeraient construire/rejoindre un projet entre femmes. L’une d’elle se sent « Babayaga ».
– Un couple voudrait monter un projet intergénérationnel dans les Pyrénées.
– Un homme s’est lancé dans un projet intergénérationnel parce qu’il a une âme d’aventurier.
– Trois autres femmes anticipent et réfléchissent à comment elles vont habiter dans la vieillesse, elles ne sont pas encore à la retraite, l’une a un terrain sur lequel elle aimerait construire un projet collectif.
- Qu’un projet peut réussir, que le leur a été soutenu financièrement par la CARSAT, sous condition, et combien l’engagement des retraité.e.s est précieux pour les projets intergénérationnels (La jeune pousse).
Quel est la nature de l’intérêt des participants pour Hal’âge ?
Tout le monde aimerait être tenu au courant de ce que fait Hal’âge, avoir des informations.
Quelques personnes précisent leur intérêt pour :
- des projets intergénérationnels (4 personnes) ;
- vivre en habitat en lien avec le vieillissement, intergénérationnel ou pas, mais qui pose la question du « jusqu’au bout » (3 personnes) ;
- être relais, en Languedoc-Roussillon, en Nouvelle Aquitaine (2 personnes).