>> »Demain je pourrai choisir d’habiter avec vous » Rapport Piveteau-Wolfrom-Juin 2020
Recommandations pour accélérer le développement d’un modèle d’habitat accompagné, partagé et inséré dans la vie locale pour les personnes âgées ou handicapées ayant besoin d’être soutenues dans leur projet d’autonomie. Que faire lorsque la vie chez soi comme avant n’est plus possible et que la vie en établissement n’est ni souhaitée, ni nécessaire. Les propositions s’inscrivent dans la continuité de la loi ELAN avec la création d’un forfait pour l’habitat inclusif
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L’habitat inclusif. Une institution qui ne dit pas son nom?
Analyse critique du Rapport Piveteau-Wolfrom
Colette Eynard, consultante en gérontologie
Fanny Cerese, Docteur en architecture programmée
Kevin Charras, Docteur en psychologie environnementale.
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>>Jean Luc Charlot
« Petit dictionnaire [critique] de l’habitat inclusif »-L’Harmattan-2019
«Il en va aujourd’hui des mots comme autrefois des trains aux passages à niveau. Sur les rails de la langue, une idée peut en cacher une autre, autant y regarder à deux fois avant de traverser la voie, car c’est en métal, ça va très vite et ça ne pardonne pas ». (Marc Pierre de Biasi « Lexique de l’actuel »). Dès l’introduction J.L. Charlot nous donne le ton , d’« Accessibilité » à « Vivre ensemble », en passant par « Bricolage » et « Partir » les 27 entrées de ce Petit Dictionnaire ne nous décevrons pas, la promesse est tenue : « ne pas brader les mots, leur porter toute l’attention qu’ils méritent, redonner vie à des mots oubliés et en inventer d’autres, si nécessaire. » …..
Mixité sociale
Histoire : Mixité est l’altération (1842), sous l’influence de mots tels que fixité, d’une forme non attestée « mixité », tirée de mixte ; il est essentiellement employé à propos de personnes considérées du point de vue du sexe, de la race.
Les promoteurs de projets d’habitat énoncent couramment leur volonté d’inscrire leur projet dans un objectif de « mixité sociale ». Une notion qui reste cependant imprécise et soulève à la fois débats et polémiques. Imprécise, parce que la mixité sociale est à la fois un état, quand ce terme désigne ainsi la cohabitation sur un même territoire de groupes sociaux aux caractéristiques diverses, et un processus quand il désigne le fait de faciliter la cohabitation sur un même territoire de groupes divers par l’âge, la nationalité, le statut professionnel ou les revenus afin d’avoir une répartition plus équilibrée des populations. À ce double aspect d’état ou de processus mis en œuvre s’ajoute une incertitude lexicale, on parle indifféremment de mixité, de diversité, de brassage…
Ces termes sont certes très proches, mais les contextes dans lesquels ils sont repris leur donnent des connotations diverses. Par ailleurs, l’idée même de diversité entendue comme processus, c’est-à-dire l’organisation incitative ou imposée de la cohabitation, porte en elle une incertitude majeure, celle de l’échelle d’action : cette incitation ou cette imposition de cohabitation se révèle-t-elle pertinente dans le périmètre d’une cage d’escalier, à l’échelle d’un quartier, voire de l’agglomération ? Le terme pâtit également de son usage dans le cadre de la politique de la ville qui en fit un de ses totems et dont l’évaluation des effets, plus de trente plus tard, laisse à penser que le « brassage » souhaité a plus vraisemblablement laissé la place à un « côte à côte » [voir l’entrée « inclusif »], à une juxtaposition sans rencontres…
Plutôt que de viser une mixité sociale à l’improbable contour, les formules d’habitat pourraient déjà se donner pour ambition de créer les conditions d’un voisinage, cet espace sensible de la coexistence, comme le qualifie Hélène L’Heuillet. Un espace de coexistence entre des personnes en situation de handicap et d’autres qui ne le sont pas, ce qui est aussi une des conditions pour pouvoir, plus que simplement être logé, habiter [voir ce mot]. La question du nombre de ces personnes ainsi regroupées, leur dissémination dans le tissu social, ainsi que l’aménagement des espaces de rencontres et de croisements du voisinage, en ce qu’ils favorisent ou non la rencontre justement, constituent autant de dimensions essentielles à la qualité de de l’habitat qui sera proposé.
CHARLOT – Petit dictionnaire (critique) de l’habitat inclusif
⇒ »L’habitat alternatif citoyen, solidaire et accompagné prenant en compte le vieillissement » rapport de l’étude « petits frères des Pauvres »-2017
Réalisé à l’initiative de, et avec le concours du collectif « Habiter Autrement », financé par la Fondation des petits frères des Pauvres, ci-dessous le rapport de l’étude « l’Habitat alternatif citoyen, solidaire et accompagné prenant en compte le vieillissement » et le guide repère qui l’accompagne.
Le rapport d’étude, s’appuie sur dix lieux d’habitat alternatif pour les personnes âgées. Il contient dix monographies, établies, une analyse transversale et des propositions du collectif « Habiter autrement » pour le développement de ces formes d’habitat.
Le guide repère, complète cette étude, il se veut un outil utile aux porteurs de projets qu’ils soient acteurs associatifs, des collectivités, bailleurs sociaux ou collectifs de citoyen.ne.s. Il comporte des fiches thématiques, des points de vigilance à observer, des rappels législatifs, des rapports d’expériences…
- Un diaporama consacré à cette étude ici
⇒ Serge Guérin. Cahiers-Cnav-09 CNAVAnalyse-typologique-habitat regroupe-S.Guerin
Étude réalisée pour la CNAV par le sociologue Serge Guérin, 2016.