Juillet 2021
La semaine dernière une partie de l’équipe RAPSoDIÂ a eu la chance de visiter l’habitat participatif Tépatouseul, et de rencontrer trois de ses habitant∙e∙s, Anne-Marie, Lucette et Paulette. C’est lors d’une belle journée ensoleillée que Anne Labit, Stéphane Sauvé, Danielle Dreyfus et Mina Guinchard s’aventurent à Mainvilliers, petite ville de 12 000 habitants située dans l’agglomération de Chartres. Nous sommes accueilli∙e∙s par Paulette qui vient nous chercher en voiture à la gare. La discussion s’engage rapidement, et nous arrivons sur place pour le repas de midi.
Tépatouseul c’est quoi ?
C’est un long bâtiment de plain-pied, aux normes PMR et labellisé très haute performance énergétique, composé de cinq lots. Sur ces cinq lots, quatre sont des appartements individuels, avec deux chambres, une salle d’eau, deux WC et une grande pièce à vivre lumineuse donnant sur un petit jardin privatif clôturé, donnant lui-même sur le jardin partagé. Le cinquième lot est un appartement mutualisé, dans lequel nous déjeunerons tous∙tes ensemble. Il comporte une chambre d’ami∙e et une salle d’eau, que les proches des habitant∙e∙s peuvent occuper lorsqu’iels leur rendent visite. D’autres espaces communs viennent compléter le bâtiment : une buanderie et un parking à voiture couvert, un jardin partagé entourant le tout.
Cette rencontre avec trois des cinq habitant∙e∙s de Tépatouseul sera l’occasion d’aborder de nombreux thèmes en rapport avec les sujets qu’explorent Hal’âge et RAPSoDIÂ. La présence de Stéphane Sauvé, porteur du futur habitat inclusif pour senior∙e∙s LGBT+ , la Maison de la Diversité, et de Danielle Dreyfus, membre et co-présidente de l’association Les Audacieux∙euses, un collectif de personnes concernées et engagées sur ces problématiques, permettra de faire le lien avec des questions qu’iels rencontrent elleux-même depuis la création du projet et l’entrée dans RAPSoDIÂ.
C’est avec plaisir et bienveillance que nous avons pu échanger sur la genèse de Tépatouseul, un des projets d’habitat participatif les plus rapides de France, puisqu’il n’aura nécessité que quatre ans pour que Paulette, Lucette et Anne-Marie s’installent. Tépatouseul n’est pas un projet intergénérationnel, Anne-Marie l’initiatrice du projet cherchait avec ce projet à construire une alternative aux maisons de retraite et aux EHPAD. Nous avons discuté de la question du vieillissement et de la fin de vie, car elles veulent toutes trois rester jusqu’au bout dans Tépatouseul, faisant écho au sujet porté par RAPSoDIÂ.
Les habitantes rencontrées envisagent toutes trois de faire face à la perte d’autonomie grâce à l’entraide et la solidarité naturelles qu’elles construisent depuis 2017. Elles se considèrent comme des « frangines » et espèrent pouvoir prendre soin les unes des autres le plus longtemps possible.
Désormais bien inséré dans le quartier, Tépatouseul nous montre encore une fois que lorsque des personnes concernées se saisissent des questions du vieillissement et de l’habitat dans la vieillesse, des solutions alternatives et innovantes, mais surtout concrètes, sont inventées.
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Mina Guinchard