Fragments d’un colloque autrement
Nous étions environ 200 personnes, dont une majorité de femmes, réuni·es par l’intérêt commun que nous portons, d’une manière ou d’une autre, aux nouvelles façons d’habiter dans les vieillesses. Curieux·ses de découvrir ce que la Recherche Action Participative RAPSoDIÂ allait nous donner à entendre et à voir, toutes et tous prêt·es à partager idées, expériences…repas et apéro dînatoire.
Un espace heureux
Tout au long de ces deux journées, c’est avec plaisir que nous avons habité ensemble la grande salle du Solilab, lieu de l’économie sociale et solidaire à Nantes. Un lieu ouvert qui facilite les rencontres, espaces propices à la circulation des personnes et des idées en « cohérence avec le propos et l’esprit de RAPSoDIÂ ».
Rien d’étonnant à ce que, dans cet espace heureux, une « atmosphère séduisante », une ambiance « joyeuse, chaleureuse » se soient imposées comme un évidence.
Un moment où l’on rend compte des résultats de 3 années de recherche
Pour défendre et promouvoir de manière pertinente et efficace l’accessibilité à toutes et tous de ces nouvelles façons d’habiter, il nous faut comprendre comment ces habitats fonctionnent, comment on y vit, on y vieillit et à quelles conditions on peut y rester jusqu’au bout de la vie, quelles en sont les limites, si limites il y a, etc.
Ces questions, membres de l’association Hal’âge, citoyen·nes qui créent ou vivent déjà dans leurs habitats participatifs et solidaires, chercheur·es universitaires, les ont explorées ensemble pendant 3 années. Ce colloque est le moment que nous avons choisi pour rendre compte et partager résultats, analyses, réflexion et nouveaux questionnements issus de l’exploration commune.
ICI le livret d’accompagnement au colloque
Les participant·es ont plus particulièrement apprécié :
La multiplicité des interventions, la diversité des points de vue
- l’originalité de la mise en commun des points de vue et analyses des habitant·es et futur·es habitant·es, des chercheur·es et des membres de Hal’âge ;
- la place donnée aux citoyen·nes, à l’expression de leur expertise et la prise en compte de leurs compétences…
L’authenticité de la restitution
- un parlé vrai et franc ;
- « qui n’a pas peur de dire » ce qui ne va pas, qui est difficile, qui n’a pas marché…
- une confrontation de différents éclairages qui nourrissent le débat.
En guise de conclusion, des pistes pour de nouveaux départs
« Pour d’autres façons d’habiter et de vieillir », une table ronde qui croise les points de vue de :
- Natalie Rigaux « pense vraiment qu’ouvrir la question du vieillissement au sein des habitats participatifs est un enjeu crucial ». Elle note l’apparition d’un nouveau groupe d’actrices et d’acteurs, les co-habitant·es, qui doivent avoir un rôle et prendre leur place dans des façons de prendre soin moins sacrificielles et plus participatives.
Pour lire l’intégralité de la contribution cliquer ICI
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Chloé Salembier « Qui prend soin des un·es et des autres, est une question extrêmement importante » Elle propose par exemple de « ne plus mettre les buanderies dans la cave, il faut les mettre dans les espaces communs, dans les plus beaux étages de l’habitat participatif. Les cuisines pareil… » une manière de valoriser ces tâches qui incombent le plus souvent aux femmes.
Pour lire l’intégralité de la contribution cliquer ICI
- Toutes les deux remarquent, que nous nous ressemblons toutes et tous, que nous maîtrisons la parole, la lecture, l’écriture, plus ou moins… Et se demandent comment sortir de l’entre-soi ? Comment ouvrir, s’ouvrir à d’autres publics, avec quels partenaires… Quand et comment initions-nous ce nouveau champ d’exploration passionnant ?
- L’association Hal’âge, fait état du « Résumé à l’intention des décideurs », préconisations résultant des enseignements de la recherche RAPSoDIÂ.
Télécharger ICI le « Résumé à l’intention des décideurs »
- Stéphane Corbin, directeur adjoint de la CNSA, nous dit combien il avait « écouté et apprécié les nombreux propos tenus….», nous
assure que « les réformes doivent être portées par la société toute entière, dont vous êtes les représentants…..il vous faut être une force pour que ces questions deviennent dans l’agenda politique comme une extrême priorité », avant de se prêter au jeu des questions-réponses avec la salle.